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M’arrêter là avec vous…

Plus rien à foutre, je mets une image de Johnny sur mon blog...

Plus rien à foutre, je mets une image de Johnny sur mon blog…

 Et oui, après presque 4 ans de bons et loyaux sévices et 47 articles publiés, il est temps de m’en aller avec ce qui me reste de dignité. Je n’aurais donc pas atteint les 50 articles mais que voulez vous, ma vie a changé récemment. Si certains arrivent parfaitement à concilier travail et blog, j’en suis totalement incapable. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’existence de ce blog a coïncidé avec ma période de chômage.

Le peu de force qu’li me reste lorsque je rentre du boulot, je le consacre à une ou deux batailles de World of Tanks et éventuellement à la lecture de quelques scans. Je n’ai même plus regardé d’anime puis la diffusion de Girls Un Panzer. Et comme je ne joue plus qu’à 2-3 JRPG dans l’année, il est facile de comprendre que je n’ai tout simplement plus rien à dire.

Donc voilà, on y est : moins de sujets à traiter, moins de motivation, moins de temps = arrêt du blog.

Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin : Jevanni, Sacrilege, Silent Sib, Angel MJ, Kanapeach et Rydiss. Merci aussi aux visiteurs bienveillants qui se sont échoués sur ce site et plus particulièrement à tous ceux qui ont pris le temps de poster des commentaires.

Si vous avez peur d’être en manque de mes avis, allez consulter. Et ensuite, vous pouvez toujours me suivre sur Twitter. Je tweet peu mais je tweet bien…En fait non, je tweet quand je me rappelle de l’existence de ce truc. Et ne m’en voulez pas si j’y suis assez chafouin, vous commencez à me connaitre, je n’ai pas un caractère facile.

 

 

Merci à tous et bonne chance à vous pour la suite !

Pour partir sur une note joyeuse...

Le bilan 2013…et une annonce.

Comme chaque premier janvier, il est temps de se retourner une dernière fois vers l’année écoulée et d’effectuer un bilan de ce que j’ai vu, lu et à quoi j’ai joué. Je ferai également une annonce importante en fin de billet.

Anime :

Jojo’s Bizarre Adventure : l’adaptation de ce shônen bien connu m’a amusé pour son côté nawak totalement assumé. Ça part dans tous les sens, les personnages hautement charismatiques prennent la pose au milieu de combats sans queue ni tête. Et le meilleur ending de l’année sans discussion possible.

Hellsing Ultimate et Hellsing the Dawn : une adaptation bien plus fidèle du manga que la série de 2001 (qui reste de très bonne qualité). Une animation excellente, des persos qui puent la classe mais aussi des dialogues abscons interminables. Il y a surtout une bande son de folie, une des meilleures OSTs que j’ai jamais entendue (procurez vous immédiatement le « Nazi CD » si ce n’est pas déjà fait). Les doubleurs sont également très en forme avec la présence de Jouji Nakata, Maya Sakamoto et Romi Paku. Romi Paku, doublant le jeune Walter, est d’ailleurs le principal intérêt de The Dawn.

Senjou no Valkyria 3: Tagatame no Juusou : Des OAV absolument nulles qui adaptent un jeu pourtant excellent. La plupart des scènes de combat sont totalement idiotes avec par exemple, une fille qui jongle 3 fois avec des obus avant de les charger dans son canon, comme ça pour le fun. Le pire, c’est que cet anime se prend tellement au sérieux avec la réplique finale prononcée devant un soleil couchant : « Où irons nous ? Partout où on aura besoin de nous ! »…Mon Dieu, achevez-moi.

Interstella 5555 : le meilleur (et plus long) clip qui ait jamais existé.

Chihayafuru : un anime qui a de nombreux fans mais qui m’a pourtant passablement ennuyé. J’ai du mal à m’enthousiasmer pour des parties de jeux de cartes et je n’éprouve aucune empathie pour les personnages. Je ne peux pas vraiment donner un avis plus approfondi, j’ai abandonné dès le troisième épisode.

Umineko : un premier arc très intéressant qui installe une atmosphère oppressante et qui laisse augurer de bonnes choses. Malheureusement les trois autres arcs sont d’une complexité abrutissante avec 2-3 nouveaux personnages apparaissant à chaque épisode. Atteinte du » syndrome Lost », cet anime pose des tas de questions qui ne trouveront AUCUNE réponse. Pour ça, il faudra jouer à la VN mais ça n’empêche pas que l’anime est en soit un échec. Je pense que d’ici quelques années, je ne me souviendrai que d’une seule chose au sujet d’Umineko: Béatrice est méga bonne.

Initial-D 5th stage : étant un grand fan de cette saga, j’étais impatient de découvrir cette nouvelle saison. Hélas, la magie s’est essoufflée et j’ai assez vite abandonné le visionnage des nouvelles aventures de l’AE86. Oh la série est très bien hein, l’animation, la musique, tous les ingrédients sont là mais ça vient de moi. J’ai peut être muri, je ne suis plus passionné par ces courses de montagne, assez redondantes il faut le dire…

Kara no Kyoukai : sept films inégaux en qualité mais le dernier est un véritable chef-d’œuvre…

Ebichu : un classique que je voulais voir depuis longtemps. Une série sympa avec un format court qui convient parfaitement aux mésaventures du petit hamster. Si je n’ai jamais été mort de rire devant cet anime, il a réussi à me faire décrocher quelques sourires, c’est déjà ça. Une œuvre atypique que je conseille tout de même.

Cross Game : un excellent anime de sport, particulièrement bien écrit.

Free! : Quelles conneries on aura pas entendues sur cette série. Il semble que beaucoup  d’otakus ont découvert cet été que des animes pouvaient proposer du fan service pour les filles. Certains ont même appelé ça une trahison de la part de KyoAni, quels cons…Finalement on a un anime sympa avec une bande son et surtout une animation de folie. Dommage qu’on doive se coltiner tous les poncifs sur les valeurs de l’amitié, ça laisse peu de place au sport et à la compétition. Peut-être dans la seconde saison, qui sait ? En tout cas, c’est nettement moins gay friendly que le laissait imaginer le trailer. Dommage, ça aurait pu être marrant de pousser le bouchon encore plus loin. À quand un anime de ce genre où on laissera clairement entendre que les mecs s’enfilent sous les douches ?

Watamote : une adaptation parfaitement réussie du manga à l’héroïne la plus pathétique au monde. Je dirais même que l’anime est finalement trop sympa avec elle, son côté « garce » ressort plus dans le manga. Les épisodes sont très inégaux en terme de qualité, certains étant franchement ennuyeux. On retrouve le problème qu’on rencontrait avec l’endless eight de Suzumiya Haruhi : pour faire comprendre à quel point un personnage s’ennuie, le téléspectateur doit-il s’ennuyer lui aussi ? Bon, je ne vais pas faire la fine bouche vu qu’il s’agit de l’anime qui m’a le plus fait rire cet année avec des scènes dantesques. Mention spéciale pour la doubleuse peu connue de Tomoko : sa performance est géniale. Ajoutons enfin une très bonne OST et on obtient un des meilleurs anime que j’ai vu cette année.

Girls Und Panzer : tanks + moe = epic win.

Est-ce que j’ai fais de meilleurs choix, ai-je eu de la chance ou suis-je devenu moins difficile ? En tout cas, 2013 aura été une excellente année en matière d’animation. J’ai rarement abandonné des animes et j’ai fais pas mal de bonnes découvertes. Voyons si je suis autant positif en ce qui concerne les mangas.

 

Manga :

Gisèle Alain : un manga au charme très particulier que j’ai tout de suite aimé. Il ne se passe pourtant pas grand chose, Gisèle vit dans un monde de bisounours où tout peut se résoudre par de la bonne volonté. Les personnages ne sont pas d’une complexité folle mais le style graphique est extrêmement soigné (amis de la dentelle, bonjour). J’apprécie vraiment la quiétude apaisante de cette œuvre, une sorte d’Amélie Poulain sans la voix off relou.

Wolf Guy : une histoire de loup-garous des temps modernes que j’ai moyennement apprécié. C’est particulièrement sombre et violent, ce manga s’est notamment fait connaitre à cause d’une scène de viol collectif qui s’étend  sur plusieurs chapitres. Ajoutez à cela un duo de psychopathes et un héros maudit et vous obtiendrez une histoire vraiment malsaine, ce qui était certainement l’objectif du mangaka. À réserver à un public très averti.

Regatta : un manga sportif mature de qualité.

Angel Desetsu : Le mec le plus gentil au monde est propulsé comme ultime voyou à cause de sa gueule effrayante. C’est dessiné avec les pieds mais c’est assez drôle de voir une supercherie s’étaler sur plusieurs tomes. Perd tout de même un peu de son intérêt au fil du temps, c’est dommage.

Attaque : un webcomic coréen sur un manchot qui fait de l’escrime, fallait le trouver ! Pourtant, c’est une des meilleures œuvres sur le sport que j’ai lu cette année avec Regatta. L’évolution du personnage, l’explication détaillée de ce sport, le dynamisme des planches, tout y est très bon. J’en suis au chapitre 51 et l’auteur ne semble montrer aucune baisse de régime, tant mieux !

Crows : l’exemple parfait du bon manga de voyou.

Aku no Hana : un récit parfaitement maitrisé sur le mal-être adolescent. Les personnages sont tous antipathiques mais on ne peut s’empêcher de vouloir découvrir la suite, tant le « héros » semble être au bord du précipice à chaque chapitre. Dans les derniers tomes, il semble retrouver une vie sociale normale mais on sent que tout peut basculer à tout moment.

Gangsta : une sorte de Black Lagoon en plus crade. Ça fait du bien de lire des histoires avec des personnages adultes de temps en temps.

Jigokuren – Love in the Hell : violent, drôle et une trame principale pas aussi légère qu’au premier abord.

Wagatsuma-san wa Ore no Yome : LA bonne surprise de 2013. Aoshima possède un pouvoir qui lui permet de façon totalement aléatoire de vivre son futur durant quelques secondes. Au cours d’un de ses « time splits », il apprend qu’il finira par épouser Wagatsuma, la plus jolie fille de son lycée dont il est secrètement amoureux. Revenu dans le présent, il va alors tout faire pour ne pas modifier son avenir.
Oui je sais, le synopsis pue un peu mais croyez-moi, il s’agit d’un des mangas les plus drôles que j’ai jamais lu. Les délires d’Aoshima, sa bande de potes dégénérés qui se définissent comme des « life-havers haters », les multiples références, tout ça garantie au moins 2-3 fou-rires par chapitre. Et en plus le dessin est très réussi. Quand tout le monde parlera de cette œuvre à l’avenir, vous vous souviendrez que c’est Chez Faust que vous en aurez entendu parler la première fois !

Les loosers de la Brigade DX dans un de leurs nombreux délires.

Melty Blood X : C’est marrant, frais et le chara-design est excellent.

Silver Spoon : un slice of life relativement classique qui voit un individu se retrouver dans un milieu qu’il ne connait pas et qui essaye de s’y adapter tant bien que mal. Le cadre est très particulier, à savoir un lycée agricole japonais. On se tord pas de rire à chaque page mais c’est plutôt sympa, le dessin est soigné et surtout on sent que la mangaka sait de quoi elle parle (elle a grandi dans une grande ferme à Hokkaido)

L’attaque des titans : on va me jeter des pierres mais c’est pas grave, j’assume. J’ai trouvé ça moche et con. Moche parce qu’on a l’impression que le mangaka a dessiné avec une queue de vache trempée dans de l’encre. C’est un des styles les plus sales que j’ai vu. Con parce que franchement cette histoire n’a ni queue ni tête et j’ai du mal à concevoir qu’on puisse adhérer à « l’intrigue » en ayant plus de 15 ans. Voilà ça c’est fait. Ah et arrêtez de nous vendre « tous les personnages peuvent mourir ». Nan carrément pas, j’ai lu les derniers chapitres sortis en scan et les persos principaux sont toujours là. On devrait donc plutôt dire « tous les personnages secondaires dont tout le monde se branle peuvent mourir ».

Ebisu et Hotei : un one-shot yuri mignon comme tout. Plutôt qu’un yuri, on devrait parler d’un manga sur une amitié forte qui évolue petit à petit vers quelque chose de plus intense. Les protagonistes principaux sont deux Office Lady et une grande partie de l’action se déroule dans un cadre de travail. Malgré la petite taille de cette œuvre, la mangaka arrive à installer une histoire profonde, mature qui questionne sur la responsabilité de ces jeunes adultes. Un manga intelligent et particulièrement dense que je conseille fortement.

Worst : une des nombreuses suites de Crows. Toujours des voyous, de la bagarre, les affrontements entre Suzuran et les autres lycée etc. On ne peut pas dire que Takahashi Hiroshi se renouvelle beaucoup. Mais après tout, puisqu’il se sent à l’aise dans ce genre, pourquoi en changer ? On reste dans la même qualité que l’œuvre originale, toujours avec un très bon dessin. Et moi j’aime bien ce principe de générations qui se succèdent dans un même univers.

Ichi : un préquel d’Ichi the Killer qui nous explique pourquoi et comment Shiroishi est devenu aussi instable psychologiquement. C’est toujours aussi violent et glauque mais aussi incroyablement fascinant. Les personnages secondaires gravitant autour d’Ichi sont également très charismatiques et le découpage des planches est parfait.

Haru no Houtai Shoujo : difficile de définir ce manga qui mélange romance et fantastique. Seul le premier tome est sorti mais l’introduction promet déjà beaucoup. Et j’apprécie particulièrement le personnage de Mitsuki Aki, justicière tellement obsédée par son combat qu’elle se coupe du reste du monde. Le charadesign est excellent mais malheureusement le reste du graphisme n’est pas à la hauteur avec un style général qui fait très amateur, le trait n’étant pas encore très sûr. Une œuvre à suivre donc.

Dire que je ne lisais quasiment jamais de scan lors des débuts de ce blog… Je me suis bien rattrapé cette année, ça m’a permis de faire de très belles découvertes. Je précise toutefois que j’achète l’édition française de Silver Spoon qui est très en retard sur la japonaise : merci donc de ne pas me spoiler.

 

Jeux vidéos :

Disgaea – Afternoon of Darkness : je crois que c’est LE jeu vidéo qui m’aura le plus fait rire. Le trio Laharl-Etna-Flonne fonctionne parfaitement et associé au ridicule assumé des situations, on obtient un humour complètement barré. La voix japonaise de Flonne est la définition même du moe et rarement une traitresse aura été aussi sympathique qu’Etna. Si on ajoute la richesse incroyable du gameplay, on obtient un excellent J-RPG qui m’aura occupé de nombreuses semaines.

The Legend of Heroes : Trails in the Sky : un jeu moyen qui ne devient intéressant que dans le dernier tiers.

Dragon Quest VIII : un classique que je voulais tester depuis longtemps et qui m’a vraiment déçu. Je l’ai même abandonné après une trentaine d’heures, ce qui est rarissime pour un jeu. Entre le charadesign très moyen, l’histoire hyper manichéenne et les personnages sans aucun développement psychologique, tout m’a ennuyé. De plus, la difficulté est horriblement mal gérée, on se balade pendant des heures avant d’arriver face à un boss qui nécessite des heures de farm pour être vaincu. Bref, un des plus mauvais J-RPG auquel j’ai joué.

Katawa Shoujo : deux billets consacrés à cette VN qui le vaut bien.

Devil Survivor Overclocked : un jeu qui m’aura tenu en haleine de Juillet à Décembre. Pourquoi autant de temps ? Tout simplement parce que je l’ai fini trois fois avec à chaque fois une fin différente (il m’en reste encore deux à débloquer). C’est d’ailleurs une force de ce jeu : contrairement à beaucoup de J-RPG, les multiples fins sont toutes bien écrites et leur déblocage répond à une logique évidente. Contrôler les démons, les éliminer, les utiliser pour déclarer la guerre à Dieu, devenir le messie ou tout simplement s’enfuir : si on se retrouve à affronter souvent les mêmes boss, le ton est très différent selon la fin choisi.
Un jeu au scénario prenant doté d’un excellent gameplay, une énorme rejouabilité…Le doublage anglais moyen est le seul petit défaut de ce qui restera le meilleur jeu de l’année 2013 pour moi.

Haru, la chanteuse suicidaire de Devil Survivor.

Les Aventures Incroyables de Van Helsing : un jeu qui consiste à avancer et à cliquer. Il parait que l’histoire est bien. Je pourrais pas dire, au bout d’un moment, j’en ai eu marre d’avancer et de cliquer. Apparemment, tous les jeux de ce style sont comme ça. J’en prends note et j’en tire donc une conclusion : je préfère me couper une guibolle que de retoucher à un jeu de ce genre là.

Osu! : le but de ce jeu musical est de déplacer le curseur dans un chemin précis qui correspond au rythme de la chanson. Ce jeu multijoueur connait un beau succès, notamment dans la communauté otaku. La raison est simple : il est apparemment très facile de créer des maps. Du coup, comme vous pouvez l’imaginer, on ne compte plus le nombre de maps tirées d’une chanson d’anime. Un jeu gratuit et sympa mais qui n’est vraiment fun que lorsqu’on y joue en multi avec des amis.

Papers Please : un « jeu » qui n’est amusant en aucune façon pour moi. Il faut vérifier une tonne de données en un minimum de temps sous peine d’avoir un game over rapide. À réserver pour ceux qui ont toujours rêvé d’être un bureaucrate…Aux psychopathes donc.

En-dehors de ces jeux, je continue à passer pas mal de temps sur World of Tanks et sur le petit frère World of Warplanes. J’ai testé également Triple Town, un puzzle game sympa mais répétitif et Tropico 4 qui est certes un très bon jeu mais qui reste une copie conforme du 3.

 

Comme vous avez pu le voir, 2013 a été une année riche pour moi. Malheureusement, ce ne sera certainement pas le cas de 2014. J’ai en effet trouvé un travail qui va m’accaparer une cinquantaine d’heures par semaine ce qui va considérablement nuire à mon activité bloguesque. Je sais que certains gèrent parfaitement les deux mais je rappelle que l’animation japonaise est loin d’être ma seule passion.

C’est une question de logique : en étant au chômage, je ne consacrais qu’une heure par jour environ à la japanim’. Maintenant que je travaille, cela descend pratiquement à une heure par semaine. Impossible dès lors d’avoir de la matière pour tenir un blog où j’ai déjà du mal à publier plus d’une fois par mois.

Donc voilà, on y est, cet article sera sûrement le dernier avant un bon moment. Je ne ferme par le blog car je me laisse la possibilité de changer d’avis. Et de toute façon, j’y ai passé trop de temps pour tout arrêter, comme ça, d’un coup.

Ami visiteur, ce n’est pas un adieu, ce n’est qu’un au revoir !

Katawa Shoujo : Shizune, Rin et Emi

Suite du précédent article où je me penchais sur les routes de Lilly et de Hanako, j’aborde cette fois celles de Shizune, de Rin et de Emi. C’est toujours aussi subjectif et toujours autant bourré de spoilers, vous voilà prévenus.

Shizune

Oula, ah oui quand même. Vous vous souvenez, j’avais dit que malgré tous leurs défauts, les routes de Lilly et même de Hanako m’avaient ému. Ben cette route, c’est l’exact inverse : pas tellement de défauts mais qu’est-ce-que je me suis emmerdé…

Bon on va passer rapidement sur les rares qualités de cette route. Shizune est belle comme un cœur en yukata, la partie de pêche avec Lilly et Akira était sympa, l’annonce de la bisexualité de Misha m’a surpris et les scènes érotiques sont superbes. Voilà, je vous avais dit que ce serait rapide non ? Quoique j’émets un bémol quand même sur les scènes de sexe, un défaut qu’on retrouve dans presque toutes les routes. Je ne suis pas un expert dans ce domaine, mais il me semble qu’il devrait y avoir un peu plus de temps entre le premier baiser et la première pénétration non ? D’un point de vue personnel, la dernière fois que les deux s’étaient enchainés aussi vite, ça m’avait couté 150€…

Entre deux scènes de cul, l’auteur semble avoir oublié que Hisao et Shizune sortaient ensemble et c’est là LE gros problème de cette route : il n’y a pas l’ombre d’une romance entre eux. Pas de rendez-vous galant, pas de « je t’aime », pas de regard amoureux, le néant total. Alors entendons nous bien. Que l’auteur préfère se consacrer à la relation à trois avec Misha, je peux comprendre. Mais dans ce cas-là, ne les fais carrément pas sortir ensemble idiot ! Ça aurait pu être sympa : Misha est amoureuse de Shizune, celle-ci la rejette avec son tact habituel puis est gênée d’avoir rendu sa meilleure (et seule) amie malheureuse et Hisao est au milieu de tout ça, essayant avec plus ou moins de réussite de recoller les morceaux.

Mais non, à la place on a des dialogues abscons qui perdent le lecteur, ne sachant plus trop qui pense quoi. C’est d’autant plus dommage que la déclaration de Hisao à Shizune durant Tanabata était réussie, mignonne et moderne. Mais après plus rien, juste de la psychologie de bazar qui m’a ennuyé au possible (et au vu de certaines réactions sur le net, je suis loin d’être le seul). C’est d’ailleurs le paradoxe de cette route : c’est celle qui s’étend sur toute l’année scolaire mais c’est aussi celle où il se passe le moins de choses…

Et puis quand Kenji est le personnage le plus classe de la route, c’est quand même qu’il y a un souci non ?

No matter how i look at it, it’s you girls’ fault i’m not popular!

Rin

Dans l’acte 1, Rin était le personnage que je qualifierais de plus intéressant. Ses réflexions venues de nul part et son attitude détachée de tout me faisaient plutôt marrer. Un indice aurait dû tout de même me mettre sur la voie de ce qui m’attendait : le jour du festival de l’école, Hisao et Rin se contentent de rester côte à côte sans se parler. Je ne pouvais pas m’imaginer que quasiment toute l’histoire serait comme ça. Après la route galère de Shizune, j’avais espéré de bons moments de détente… Et je me suis planté.

Je m’attendais à de l’humour et j’ai été déçu, c’est au contraire une des histoires les plus tristes du jeu. Une romance basée sur l’incompréhension mutuelle entre deux êtres que tout oppose. Je n’ai pas ressenti d’émotions à la fin de la route, probablement parce que Rin est tellement perchée qu’il est impossible de s’attacher à elle. J’ai d’ailleurs bien du mal à imaginer Hisao vivre heureux après le générique de fin : comment connaitre le bonheur avec quelqu’un qu’on ne comprend pas et pire, qui ne se comprend pas elle-même ? À l’arrivée, je ne retiens pas grand chose de cette route, aucune scène ne m’a vraiment marqué.

Les passages érotiques se distinguent tout de même. Contrairement aux autres routes, il y a une variété d’actes et une progression logique de leurs rapports. On sort du classique bisou + pénétration dans la foulée. Mais c’est bien là le seul point positif de cette histoire.

Le scénariste a également fait un choix étrange : celui de faire totalement l’impasse sur le handicap de Rin. Celui-ci est pourtant le plus lourd de tous, elle est la seule des filles de Katawa Shojo à ne pas être indépendante puisqu’elle a besoin d’aide pour des choses aussi quotidiennes que s’habiller. On aurait probablement pu creuser dans ce sens, développer une réflexion intéressante sur le thème de la dépendance des handicapés lourds… Mais non, rien de tout ça.

Finalement c’est assez drôle : j’ai été détaché de cette route autant que Rin est détachée de sa propre vie.

Le symbole de cette route : deux êtres qui regardent dans des directions opposées.

Emi

Emi était la seule fille qui ne m’intéressait pas du tout dans l’acte 1, je l’a trouvais trop « normale ». Si je n’avais pas déjà fait les quatre autres routes, j’aurais probablement zappé celle-là. Et ça aurait été une grosse erreur.

La route d’Emi est une des mieux écrite, elle réunit tout ce qu’il faut pour avoir une bonne histoire : des personnages attachants, une problématique sérieuse et une fin satisfaisante.

On ressent de l’empathie pour Hisao qui a enfin des réactions censées. Le développement de son sentiment amoureux pour Emi est très bien amené, il ne se pose pas une tonne de questions inutiles. Il ne comprend pas le comportement d’Emi ? Il réfléchit, pèse le pour et le contre, prend une décision et insiste pour avoir des réponses sans pour autant être relou. Il nous surprend même lorsqu’il jette la lettre d’Iwanako avant de finir de la lire : il est passé à autre chose, revenir sur son passé n’a aucun intérêt. En fait, il n’y a que dans cette route que Hisao n’est pas un héros émo.

La normalité d’Emi dont je parlais plus haut cache en réalité une personnalité sombre qui ne veut pas s’attacher aux autres par peur de les perdre. On peut la rapprocher de Hanako qui dresse elle aussi des barrières de protection autour d’elle. Sauf que cette dernière se cache dans un mutisme qui finit par frustrer le lecteur alors qu’Emi, toujours pleine de vie, refuse simplement d’aller trop loin dans une relation. Non seulement on comprend sa façon de penser mais on se dit qu’on ferait peut être la même chose à sa place.

Je pense enfin que cette route est celle qui traite le mieux le handicap. La perte des jambes d’Emi et le traumatisme qui a suivi vont rythmer toute l’histoire. Si physiquement elle a réussi à surpasser son handicap, c’est surtout mentalement qu’elle est blessée, situation aggravée par la disparition de son père. On souligne d’ailleurs la grosse différence qui existe entre ceux qui ont perdu leurs membres (Emi) et ceux qui n’en ont jamais eu (Rin) : ce que l’on a jamais connu ne nous manque pas.
Mais heureusement tout se terminera bien : Hisao à force de persévérance finira par briser le mur qui entoure Emi, cette dernière ne demandant inconsciemment que cela.

Un mot rapide sur les scènes érotiques : tout comme le reste de l’histoire, celles-ci suivent un déroulement logique et réaliste. La petite « expérimentation » dans le local d’athlétisme aurait pu être glauque s’il elle n’avait pas été aussi bien amenée. Après tout notre petit couple est en pleine force de l’âge, rien d’étrange à ce qu’ils se laissent un peu aller.
À souligner également un Hisao (décidément toujours très juste)  qui est physiquement attiré par Emi très rapidement dans la route. Le désir monte donc progressivement en lui, ça évite d’avoir une scène de cul sortie de nul part (coucou Shizune).

Seul léger défaut de la route : le choix qui détermine la bonne/mauvaise fin est bizarre. J’ai du mal à comprendre en quoi se répandre auprès de Misha est essentiel au développement de la romance de Hisao. C’est la seule faute de goût de cette route, c’est dire à quel point elle est réussie.

Des goûts vestimentaires de merde : voilà le vrai handicap de Hisao.

Et bien voilà c’est finit. Je me sens un peu triste d’avoir terminé cette VN qui m’aura occupé durant deux mois. Deux bonnes routes (Lilly, Emi), deux moyennes (Hanako, Rin) et une mauvaise (Shizune). À l’arrivée, on obtient une très bonne VN, surtout pour un studio amateur dont c’est la première production.
Quelques remarques en vrac pour terminer :

– Je ne l’ai pas souligné parce que c’est un point commun à toutes les routes : le graphisme et la musique sont excellents. Grâce à mes screenshots vous avez pu admirer le soin apporté aux CG, il a souvent été difficile de faire un choix. Quant à la bande son, elle regorge de thèmes de qualité qui ne détonneraient pas dans une production professionnelle.

– La fille qui fait l’unanimité sur internet est Akira. Autrement dit, la seule fille qui n’a aucun handicap. Hum…

– Des parents morts, absents ou psychopathes : c’est sûrement une astuce pour que nos belles dulcinées viennent trouver refuge dans nos bras plutôt qu’auprès de leur famille.

 

Et vous, quelle est votre route préférée ?

Katawa Shoujou : Lilly et Hanako

Pour ceux qui se tiennent éloignés de tout buzz depuis plusieurs années, un petit rappel sur Katawa Shoujo. Il s’agit d’une visual novel réalisée par plusieurs gars de 4chan, le célèbre et controversé forum d’otaku. Cette VN narre les aventures de Hisao, un lycéen victime d’arythmie cardiaque sévère. Après avoir passé plusieurs mois à l’hôpital suite à une attaque, il se voit transférer à l’académie Yamaku, une école spécialisée pour les handicapés. Comme dans tout bon eroge, il fera la connaissance d’une multitude de jolies filles : Shizune la sourde-muette manipulatrice, Lilly la douce aveugle, Hanako la timide dont une partie du corps est défigurée par les cicatrices, Emi dont l’énergie compense l’absence de jambes et Rin qui n’a pas de bras mais un sens de l’humour particulier.

En 2010, les petits gars de Kawasoft ont sorti l’Acte 1, l’intro du jeu en français. Celle-ci laissait espérer de grandes choses et permettait de présenter efficacement l’univers du jeu. Elle s’arrêtait toutefois juste après que le joueur ait choisi quelle route l’intéressait.  Début Juillet, Kawasoft a sorti la version 1.1 du jeu en français. Inutile de préciser que je me suis jeté dessus.
Voici donc ce que j’ai pensé des routes de Lilly et de Hanako, les autres auront droit à leur billet plus tard. Attention c’est bourré de spoilers.

On commence par la douceur et la tranquillité. La route de Shizune ce sera plus tard donc.

Edit : En relisant cet article, je me rends compte que je cite bien plus de défauts que de qualités. Je tiens donc à préciser en préambule que j’ai aimé ce jeu, que j’ai été plus ou moins ému à la fin de chaque route. De toute façon vous me connaissez, j’ai tendance à rapidement laissé tomber ce qui me gave, ce qui n’a donc pas été le cas de Katawa Shoujo.

Lilly

Lilly était la fille dont la route me faisait le plus envie. Lilly est belle, gentille, serviable, classe : bref c’est la femme parfaite. Un peu trop parfaite d’ailleurs : sa personnalité, certes développée, connait trop peu d’aspérités. Du coup, on a du mal à totalement accrocher à elle. Pour le reste, sa route est relativement fleur-bleue comme on pouvait s’y attendre avec ce type de personnage, l’évolution des sentiments entre Hisao et Lilly a le mérite de progresser lentement mais sûrement. Et Akira, la sœur de Lilly, est méga classe, je crois que c’est un avis partagé par tous.

Autre point positif : cette route correspond parfaitement au leitmotiv du jeu : voir plus loin que le handicap. Lilly est aveugle et le scénario ne l’oublie jamais, que ce soit à travers sa façon de se déplacer ou certains questionnements d’Hisao. Toutefois, on finit par ne plus voir cela comme un handicap : il s’agit d’une particularité de Lilly tout comme le fait qu’elle soit blonde ou grande. À quelques rares exceptions près, la relation qu’elle a avec Hisao est une relation qu’aurait n’importe quelle jeune fille avec n’importe quel jeune garçon.

Il y a par contre un gros défaut qu’on retrouve dans beaucoup de routes : on a l’impression que le scénario va trop vite sur beaucoup de points, que tout a été rushé. La scène de sexe est symptomatique : un premier baiser sur les lèvres, une salade de langues et SEXE TIME ! Le tout à la suite, comme ça, en 5 minutes chrono. Je trouve qu’ils se sautent dessus trop rapidement (c’est malheureusement un problème qu’on retrouve dans d’autres routes). Précisons quand même que les scènes de sexe sont globalement réussies : c’est rapide, relativement réaliste et mignon. Avec Lilly, le sexe ce n’est pas sale.

Autre exemple de cette précipitation scénaristique : Shizune et Lilly ne s’entendent pas ,mais alors pas du tout. C’est même le grand mystère de cette route. On sait qu’à une époque elles pouvaient se supporter, Hisao hésite à de nombreuses reprises à poser la question à Lilly mais le suspens demeure. Et il demeurera jusqu’à la fin, nous n’obtiendrons aucune réponse. Alors certes, leur réconciliation est tout aussi rapide que belle, mais le joueur à la fâcheuse impression que le scénariste a oublié de répondre à cette question. Pour cela, il faudra faire la route de Shizune.

Dans le genre « trop rapide pour être réel », on au aussi l’évolution psychologique de Hanako. Elle reste cloitrée dans sa chambre pendant son anniversaire et quelques jours plus tard, elle projette un tour du Japon avec ses copines du club de journalisme…allez comprendre.

La même chose se passe avec la fin  : beaucoup trop rapide, il n’y a pas assez de développement entre la problématique (retour définitif en Écosse de la belle blonde) et la scène finale. Dommage que l’auteur n’ait pas pris plus de temps pour terminer son histoire, la route de Lilly aurait pu être améliorée même si c’est une des meilleures du jeu.

Je passe volontairement sur le fait que Hisao soit incapable de comprendre ses propres sentiments, c’est quelque chose qu’on retrouve dans à peu près toutes les routes. Mais le coup de « je ressens quelque chose pour Lilly mais je ne sais pas ce que c’est, c’est plus fort que de l’amitié »…ça s’appelle de l’amour connard.

Champ de blé love

Couple + coucher de soleil + champ de blé = déclaration d’amour parfaite.
Dommage que le gilet immonde de Hisao vienne tout gâcher…

Hanako

Sur bien des points, la route de Hanako est l’exact opposée de celle de Lilly. Dans cette dernière, le handicap de Lilly est anecdotique et celui de Hisao primordial. Ici l’arythmie du héros est totalement oubliée, elle apparait une seule fois, presque comme un caméo. Alors que celui de Hanako est en permanence au cœur du scénario, au point d’en venir étouffant. Mais est-ce vraiment une mauvaise chose ?

Lilly est née aveugle, elle est comme ça, point : ça ne change pas le regard des autres (ni le sien ah ah). Hanako a eu un terrible accident qui a provoqué des cicatrices ; cicatrices qui ont provoqué son rejet ; rejet qui a provoqué son repli sur soi. C’est un enchainement infernal dont la jeune fille n’arrive pas à se sortir. Et autant le dire tout de suite : elle ne s’en sortira qu’à l’extrême fin du jeu. Cela entraine le point central de cette route : le manque de communication. Certes les raisons sont légitimes (timidité maladive de Hanako et Hisao n’est pas à l’aise avec les handicaps), mais du coup…c’est chiant. Que font concrètement ces deux personnages lorsqu’ils se retrouvent seuls ? Ils jouent aux échecs et ils lisent. En silence. Super.

À un moment, on nous donne un espoir : Scar apprécierait le karaoke. Pas de chansonnettes en vue pourtant. Juste du silence. Et cela finit par provoquer un malaise : à chaque fois que Hanako et Hisao se rapproche dans une scène, ils finissent par s’éloigner dans la suivante. Du coup, le lecteur oscille sans arrêt entre « Hanako est vraiment mimi, on (le lecteur) a envie de l’aimer » et  « Hisao et Hanako communiquent mal ».

Finalement, on finit par ne rien comprendre à leur relation. On ne sait pas ce que Hisao aime chez Hanako et vice-versa. Les explications fouillies de cette dernière à la fin du jeu n’aident pas à la compréhension. Prenez la scène de sexe : on ne sait pas comment ils en arrivent là puisque aucun des deux personnages ne semblent ressentir du désir pour l’autre. D’ailleurs durant l’acte, on a pas vraiment l’impression qu’ils prennent du plaisir. Cette totale absence de jeu de séduction est d’autant plus dommage que ça vient après un moment fort où Hanako dévoile ses cicatrices à Hisao.

Hanako bourrée = 6 ans d’âge mental. Un des seuls moment joyeux de cette route.

Il faut le reconnaitre : cette histoire n’est tout simplement pas très bien écrite. Par exemple, il n’y a qu’un seul choix qui détermine si on va obtenir la bonne ou la mauvaise fin. Dans cette dernière, Hanako pète un câble (devant un Hisao bien relou c’est vrai) et hurle qu’elle déteste Lilly « qui la traite comme une enfant ». Alors deux choses. D’abord ce n’est pas Lilly qui force Hanako à se coller à elle à chaque occasion : elle se fait traiter comme une enfant parce qu’elle agit comme telle. De plus, on obtient cette fin si on décide de ne pas s’occuper de Hanako lors du choix déterminant. Je résume donc : si on décide de ne pas protéger Hanako, cette dernière nous reproche plus tard de trop la protéger. Logique.

Dernier exemple : l’asociabilité de Hanako est si forte et il y a tellement  de mystères entourant son accident que le lecteur finit par imaginer quelque chose d’horrible qui expliquerait le sentiment de culpabilité que ressent cette jeune fille. Je pensais par exemple qu’elle avait provoqué accidentellement l’incendie qui a tué ses parents. Ce qui expliquerait pourquoi cette dernière se calfeutre tous les ans dans sa chambre au moment de son anniversaire, elle regretterait d’être née.

Ben en fait non pas du tout. Il y a eu un accident, sa mère est morte en la protégeant et paf trauma ! Trop simpliste, ce sujet pourtant essentiel à la compréhension de la psyché de Hanako a été expédié beaucoup trop rapidement.

Bon, je veux quand même relever quelques points positifs de cette route. La crise d’angoisse de Hanako en pleine classe est une totale réussite : les CG, la musique et le texte  se combinent pour retranscrire parfaitement la peur panique qui s’empare de Hisao devant une situation incontrôlable. C’est un des moment les plus forts du jeu.

La toute dernière scène est également magnifique. Hanako évolue enfin ! Elle qui ne supportait pas le regard des autres finit par embrasser Hisao en pleine rue devant des inconnus, leur exposant son profil brûlé. Tandis que le lecteur a droit à son beau profil : on a fini par oublier son handicap, Hanako devient enfin une fille normale qui embrasse l’homme qu’elle aime sans gêne. C’est symbolique et c’est beau.

Mais bon à l’arrivée, il faut le reconnaitre : Hanako est bien plus intéressante, bien plus touchante dans la route de Lilly, c’est un comble. Parce que finalement, quel est l’évènement le plus marquant de cette route ? La rencontre avec la charmante Miki Miura.

Miki Miura

Dans cette route très sombre, Miki est un véritable rayon de soleil.

Je n’ai pas encore terminé la route de Rin ni celle d’Emi, la suite viendra donc dans quelques jours. En attendant, lâchez vos coms !

The Legend of Heroes : Trails in the Sky

Niveau de spoil : aucun

The Legend of Heroes : Trails in the Sky (que je vais appeler dans cet article « ce jeu » c’est plus court) est un RPG sorti sur PSP, portage d’un jeu PC de 2004.

On y suit les aventures d’Estelle et de son frère Joshua, deux adolescents de 16 ans appartenant à une guilde d’aventuriers. En réalité, Joshua a été adopté par le père d’Estelle, donc ils partagent pas le même sang, donc Estelle va pouvoir tomber amoureuse de lui sans qu’on parle d’inceste et peu importe s’ils ont vécu comme des frères et sœurs pendant des années hein. Ils vont ensuite partir en voyage aux 4 coins de leur royaume afin de finaliser leur entrainement et là, ils rencontreront de nombreux personnages hauts en couleur et participeront à moult aventures. Scénario bateau hein ?

Et c’est vrai que durant une bonne partie du jeu, on est pas emballé. Oh le scénario n’est pas mal écrit (j’y reviendrais) mais les intrigues sont plutôt convenues et, il faut le dire, nos 2 héros manquent cruellement de charisme et de profondeur. Si on évite les clichés (pas de tsundere, de codeere etc…), on a beaucoup de mal à s’attacher à eux et donc, à ce qui leur arrive.

Heureusement, le dernier chapitre (le jeu en comporte 4) est nettement plus intéressant. L’action est d’avantage rythmée et cette histoire de conspiration -je n’en dis pas plus- tient la route. Et c’est seulement à ce moment là qu’on se rend compte que le scénario est globalement pas mal foutu. Tous les évènements vécus dans les précédents chapitres sont reliés entre eux et participent à l’édification de l’ensemble de l’histoire. Pas de « moments WTF », trop souvent présents dans les J-RPG. Bref, pas de quoi sauter au plafond mais on sent qu’il y a eu une réelle volonté d’écrire une histoire crédible, c’est à saluer.

Beaucoup de dialogue dans le jeu, on se rapproche souvent plus d’un VN que d’un RPG.

Il convient de préciser que ce jeu est le premier volet d’une trilogie. D’ailleurs, la fin ouverte est magnifique et les personnages, oh miracle, prennent soudainement de l’épaisseur. Bref, on finit le jeu en beauté afin de donner l’envie au joueur, et c’est réussi, d’acheter le second volet. Et c’est là tout le problème. Rétrospectivement j’ai un peu l’impression d’avoir joué à la gigantesque introduction d’une histoire plus conséquente. Alors comment juger ce jeu ? En tant qu’introduction à cet univers, c’est très réussi : on découvre les personnages, les lieux, le contexte de ce royaume imaginaire. On suit l’évolution des  personnages, lente mais progressive. Et à la fin de l’introduction, on se dit « chouette la suite va être géniale ». Le problème, c’est que le jeu est vendu en tant que tel avec un début et une fin. Soyons franc, une si longue introduction (j’ai fini le jeu en 46 heures) est barbante, sauf si le jeu est parfait ce qui est loin d’être le cas.

En plus des défauts que je viens de nommer, le niveau de difficulté est très mal géré. Durant la première moitié du jeu, vous tomberez souvent sur des boss imbattables. Après deux branlées prises contre eux, le troisième combat sera par contre d’une facilité déconcertante, l’ennemi ne vous fera pratiquement plus de dégâts. Si on peut saluer l’initiative d’adapter le niveau de difficulté aux échecs du joueur, la transition est trop brutale ; et comme chacun sait, un combat trop facile n’est pas plus intéressant qu’un combat trop difficile. À ce sujet, je ne sais pas quelle mouche a piqué les développeurs mais durant toute la seconde partie du jeu, les ennemis sont d’une facilité déconcertante.

Le système de progression est hautement modulable pour chaque personnage.

C’est dommage que la difficulté soit aussi mal foutue car le système de combat est relativement original. En plus des classiques attaques physiques et magiques, il existe une troisième forme d’attaque : le craft. La jauge de craft monte à chaque coup que donne ou reçoit le personnage. Celui-ci peut dépenser des points de craft pour tenter une attaque spéciale. Si la jauge est remplie, il peut même lancer une « super » attaque dévastatrice qui en contrepartie videra totalement la jauge.

À l’inverse d’un Persona ou d’un Final Fantasy, la position des personnages, alliés et ennemis n’est pas fixe : tous les combattants se trouvent sur une sorte de damier. Pour tenter une attaque physique, le personnage doit se déplacer jusqu’à l’ennemi. Il faut donc prendre en compte la portée des différentes armes et les capacités de mouvements des différents persos. Certains attaques magiques permettent également d’attaquer une zone ce qui permet de blesser plusieurs ennemis à la fois. Mais attention : entre le moment où le personnage prépare son sort et le moment où ce dernier est effectif, les ennemis ont pu avoir le temps de se déplacer. Car oui, il ne s’agit pas  d’un bête système de tour par tour : selon la caractéristique « vitesse » des protagonistes, un personnage aura le temps de jouer deux fois entre deux attaques d’un autre. Si vous ajoutez à cela certains sorts et équipements qui permettent d’augmenter la vitesse, le côté stratégique de chaque combat est clairement mis en avant. Encore une fois, quel dommage que cela soit gâché par des combats impossibles ou trop faciles.

Le fameux damier (en bleu) et la zone de dégât (cercle rouge)

J’ai lu quelques critiques sur le graphisme qui commencerait à dater. Franchement, je n’ai rien trouvé à redire sur ce sujet. Les décors des villes sont très fournis en détail et les monstres sont plutôt pas mal foutus. Le charadesign est quant à lui tout bonnement excellent : tous les personnages, même secondaires, ont une identité visuelle qui leur est propre, les expressions faciales étant également très bien représentés. Seul bémol : le contraste pas assez net entre le texte (et il y en a beaucoup) des dialogues et le fond, ce qui gêne la lecture. Non honnêtement le graphisme est très réussi, tout comme la musique d’ailleurs. De très beaux thèmes qui sont peut être un peu trop réutilisés au cours du jeu. Mais bon, c’est un reproche que je fais à quasiment tous les jeux et tous les animes, je dois être trop difficile sur ce sujet. À noter la totale absence de doublage.

Finalement, The Legend of Heroes : Trails in the Sky est un jeu qui possède autant de qualités (système de combat, graphisme, musiques) que de défauts (difficulté, personnages principaux, mise en route trop longue). À l’arrivée, nous avons un jeu soigné, doté d’un univers crédible qui donne envie de découvrir la suite mais qui se révèle toutefois peu enthousiasmant.

2 ans déjà…

Aujourd’hui est une date un peu particulière puisque cela fait 2 ans jour pour jour que Chez Faust a ouvert ses portes. 2 ans de doute, de soucis techniques, de flemme et de manque d’inspiration. Mais aussi 2 ans de joie, de découvertes, et d’échanges. Faisons donc le point en commençant avec quelques statistiques.

Étant donné que le blog a d’abord été hébergé sur la plateforme Free avant de migrer sur wordpress.com courant février 2011, il faut prendre en compte l’absence de stats sur les premiers mois. Mais n’étant pas encore très connu, ni  répertorié sur les différents agrégateurs, on peut considérer cette absence de données comme négligeable.

Depuis l’ouverture de ce blog, 13 535 visiteurs m’ont fait l’honneur de venir chez moi. Ils étaient 5417 en 2011, et nous en sommes déjà à 8087 cette année. Cette augmentation est en grande partie du à ma présence sur Nanami. Ces visiteurs ont laissé un total de 145 commentaires auquel j’aurais apporté 80 réponses. J’essaye en effet de répondre à chaque commentaire afin de faire sentir au visiteur qu’il est important et que son avis m’intéresse.

L’article ayant reçu le plus de visites est, de très loin, la critique sur La paire et le sabre. 2599 visites alors que le deuxième (mon top8) en est à 612 visites. Encore aujourd’hui, je suis stupéfait qu’un billet aussi vite torché ait pu avoir un tel succès. Une preuve de plus que beaucoup d’otakus sont quand même de sacrés pervers. Cela aurait pu m’inciter à continuer les critiques des mangas ecchi, en scannant les images les plus chaudes. Mais la réputation de mon blog est plus importante que le nombre de vues. Si vous avez pouffé de rire en lisant cette phrase, c’est normal, j’avais cette même réaction quand je lisais ce genre de remarques grandiloquentes sur d’autres blogs. Mais une fois qu’on a le sien, le concept de « ligne éditoriale » prend tout son sens…

Petite remarque rigolote : le billet ayant reçu le moins de visites (25) est également celui qui a été le plus commenté (17). Il s’agit du match Tenma vs Tenma.

Passons maintenant à une rubrique toujours drôle : celles des mots clés tapés dans les moteurs de recherche. Et comme vous pouvez le voir, nos amis pervers trustent le top10:

la paire et le sabre 286
otaku girls 84
otaku 76
hentai gros seins 61
hentai boobs 60
la paire et le sabre hentai 48
manga gros seins 41
gros seins hentai 40
hentai gros sein 29
boobs hentai 29

Parmi les recherches les plus insolites, on trouve certaines perles :

  •  on voit ses seins à travers son t-shirt (classique)
  •  amour sucré soluce episode 12 (un jeu ? Un anime ?)
  • bébé qui pleure ceux a quoi on s’attend en réalité (gné ?)
  • petite pute française au seins super super gros se fait baiser et torturer (là faut appeler la police)
  • noble phantasm archer ecchi (ça fera plaisir aux Type Moonistes qui me lisent)
  • manga avec ses amis mais seul (cette personne doit avoir quelques problèmes comportementaux)

Bon, maintenant je sors un peu la tête des chiffres et je vous livre quelques remarques en vrac.

Le billet qui a bien marché sans que je sache pourquoi :

En laissant de côté La paire et le sabre dont je n’ai déjà que trop parlé, je suis vraiment surpris du succès de Histoire d’une passion. Que ce soit au niveau du nombres de vues ou des votes sur Sama, ce billet a remporté un vif succès. Pourtant, j’avais commencé à l’écrire plusieurs mois avant mais j’avais laissé tomber tant je le trouvais sans intérêt. En effet, lorsque je tombe sur ce genre d’article sur d’autres blogs, j’ai tendance à vite zapper, étant peu intéressé par ce que j’appelle du « 36 15 my life ». Mais il faut croire que je suis un cas isolé ; peut être est-ce d’ailleurs un défaut de mon blog, d’être habituellement trop impersonnel. Franchement, je ne m’en rends pas compte, j’ai plutôt l’impression de donner mon avis sur tout et sur rien. Si certains d’entre vous ont trouvé ce billet intéressant, j’aimerais bien que vous m’expliquiez pourquoi dans vos commentaires, ça m’intrigue.

Le billet qui n’a pas marché sans que je sache pourquoi :

Il faut le reconnaitre : le billet sur Team Fortress 2 a été un gros bide. Et pour le coup, là je m’attendais à une belle réussite. C’est un FPS sympa, joué par de nombreux blogueurs français. Je pensais avoir trouvé un angle d’approche original, je trouvais l’humour très efficace (il est toutefois vrai que j’ai un sens de l’humour assez particulier). Les images étaient bien mignonnes…j’ai même foutu une photo de Mister-T et pourtant ça a été un échec. Là aussi j’aimerais avoir votre avis.

Mes principaux défauts en tant que blogueur :

Bien sûr, il est très difficile de cibler ses propres défauts, sinon on les corrigerait et le problème serait résolu. Pourtant, je pense pouvoir dire sans trop me tromper que j’ai un talent pour l’écriture très limité. Mes tournures de phrases sont trop lourdes et le style général des billets est trop scolaire. J’ai toujours le cul entre 2 chaises : j’alterne le « style parlé » et un langage plus soutenu avec de belles formulations. Et à l’arrivée, soyons honnête ça ne ressemble pas à grand chose.

Mes principales qualités en tant que blogueur :

Les images. Oui, ça peut faire sourire, mais comme je l’ai expliqué plus haut, l’écriture n’est pas mon fort. Alors j’essaye de compenser ça par un bel enrobage. Je passe un long moment à chercher de belles images qui illustrent bien le propos, je les redimensionne avec soin. Je fais en sorte qu’en passant le curseur dessus, un petit texte apparaisse, si possible rigolo. Lorsqu’on clique sur une image, elle s’ouvre en grande taille dans un nouvel onglet, ce qui est parfait pour copier/coller sans empêcher la lecture. Bref à défaut d’avoir un fond de grande qualité, je mets le paquet sur la forme.

J’essaye également de proposer à mes lecteurs un contenu original. J’aime en effet tenter certains choses : des matchs de prénom, un article bizarroïde sur TF2, un troll en règle, un délire sur les JO. Alors certes, tout n’est pas une réussite mais cela ne me dérange pas : même dans la vraie vie, j’ai un côté « ça passe ou ça casse ».

Je ne suis pas non plus un extrémiste de l’originalité : il m’arrive de tomber dans la facilité en postant un harem, des bilans ou des critiques d’anime/manga. Mais même dans ce cas, j’évite de parler des séries trop récentes ou du manga à la mode. Simplement parce que je ne vois pas ce que j’aurais d’intéressant à raconter qui n’a pas déjà été dit dans les 10 autres articles sortis sur le même sujet.

 

Voilà, je crois que j’ai un peu fait le tour de tout ce que j’avais à dire sur ces 2 ans passés avec vous. Je voulais également parler des blogs que j’apprécie (ou pas), mais le temps me manque. Ce n’est que partie remise, ça sera le sujet d’un futur article. J’attends vos impressions sur ce grand déballage avec une impatience non dissimulée.