Pour pas mal de raisons, je ne suis pas un grand fan des scantrads. Contrairement à certains confrères blogueurs, je doute qu’un jour les mangas numériques remplaceront les mangas papier. Le contact du livre ainsi que la facilité pour regarder les détails d’une page sont irremplaçables, quelque soit la technologie. De plus, si on peut émettre des doutes sur la qualité du doublage des animes, j’estime que la plupart des mangas édités en France sont bien traduits et bien adaptés. Ce qui est un avantage considérable pour moi, qui possède un bon niveau d’anglais mais qui n’est pas bilingue. Et puis bon, le piratage c’est mal m’voyez…
Mais les scantrads possèdent tout de même un avantage de taille : ils permettent de découvrir des mangas dont on n’aurait jamais entendu parler si on se limitait aux sorties officielles.
Voici 3 œuvres bien sympathiques que j’ai découvert récemment.
Jigokuren – Love in the Hell
Après un bête accident, Rintaro se réveille un jour en enfer sans comprendre ce qu’il fait là. Il est immédiatement pris en charge par une charmante démone, Koyomi. Celle-ci lui explique que pour pouvoir quitter cet endroit et se repentir de ses péchés, il va devoir souffrir quotidiennement. En enfer, la souffrance est une monnaie qui permet également de s’acheter à manger et des vêtements. Mais Rintaro a un problème : il n’a strictement aucune idée du pêché qui l’a conduit ici. Difficile alors d’accepter sa condition…
Avec des titres de chapitres comme « The Hell of Breasts », « The Hell of Hot Springs » ou « The Hell of Bukkake », on se doute qu’on va se retrouver avec un manga bourré de ecchi. Et effectivement, nos démones sont très courtes vêtues. De plus, le gore est omniprésent puisque Rintaro (et d’autres) vont subir moult tortures. Du ecchi et de la violence : à priori rien de bien engageant. Pourtant les 3 tomes de Jigokuren valent le détour. Il convient de préciser qu’il s’agit d’un manga essentiellement humoristique, la violence prête plus à rire qu’à détourner le regard (à l’instar d’un Ebichu par exemple). Le charadesign est excellent et les personnages, s’ils ne sont pas des modèles de complexité psychologique, sont foncièrement sympathiques. De plus, la révélation du pêché qu’à commis Rintaro en surprendra plus d’un, tant celle-ci est sérieuse et tranche avec le ton léger du reste du manga.
À qui je conseille Jigokuren ? À ceux que le ecchi et la violence ne rebutent pas.
Gangsta
Ergastulum n’est pas vraiment un paradis touristique : mafias, gangs, police corrompue, voyous en tout genre gangrènent cette ville. Et au milieu de tout ce chaos, une agence un peu particulière : Benriya. Derrière ce nom ce cache un duo explosif composé de Worick, un gigolo amateur d’armes à feu et de Nicolas, un mercenaire sourd-muet. Si on les payent suffisamment bien, ces derniers se chargeront de vous débarrasser de n’importe quels gêneurs…
Le synopsis laisse penser qu’on a affaire à une histoire classique de gentils tueurs contres des méchants tueurs. Mais ce qui m’a attiré immédiatement dans ce manga, c’est le côté très mature même pour un seinen. Par exemple, les deux personnages principaux, badass à souhait, ont plus de 30 ans (soit un âge canonique pour des héros de manga). Leur secrétaire, une gentille fille qu’ils ont recueilli au cours d’une de leur mission est loin de l’ado pure et naïve : c’est une ancienne prostituée violentée qui à recours à la drogue pour oublier ses vieux démons. Les relations entre ces trois individus abimés par la vie est sans doute ce qu’il y a de plus intéressants dans cette œuvre, bien plus que les combats anecdotiques.
À qui je conseille Gangsta ? Aux amateurs de mecs cools et de jolies poupées.
Melty Blood X
Sion et Satsuki étant devenues vampires, elles doivent vivre en dehors de la société. Rejointe par Ries, les trois amies décident de former la Back Alley Alliance. Sion, constatant les difficultés que représente la vie de sans-abris, décide d’utiliser ses capacités alchimiques pour créer une maison où l’alliance pourra couler des jours heureux. Le plan est simple : un robot construit par Sion effectuera cette tâche de manière autonome selon les désirs de Satsuki et de Ries. Mais lorsque le trio revient de promenade, elles constatent qu’une gigantesque pyramide se tient en lieu et place de l’allée…apparemment, il y a eu une légère erreur de calcul…
Pour ceux n’ayant pas eu la chance de jouer à cet excellent doujin game, Melty Blood est un jeu de combat faisant suite à la visual novel Tsukihime. Ce jeu avait déjà fait l’objet d’une adaptation catastrophique qui semblait d’avantage avoir été commise par des amateurs que par des pros. Et justement, ce sont des amateurs qui ont dessiné Melty Blood X, en ayant cette fois décidé de jouer à fond sur le ton de la comédie. Et ça marche ! Ho bien sûr, on est pas plié en deux à chaque page mais on sourit de nombreuses fois devant ce joyeux délire qui n’est pas sans rappeler Carnival Phantasm. Et surtout le charadesign est excellent, les personnages affichant des trognes impayables.
À qui je conseille Melty Blood X ? Aux fans du nasuverse et/ou du jeu Melty Blood.
Je me doute que peu d’entre vous ont déjà lu ces œuvres. Si vous me faite confiance, allez les lire et si le cœur vous en dit, venez me dire dans les commentaires ce que vous en avez pensé…
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