Comme chaque premier janvier, il est temps de se retourner une dernière fois vers l’année écoulée et d’effectuer un bilan de ce que j’ai vu, lu et à quoi j’ai joué. Je ferai également une annonce importante en fin de billet.
Anime :
Jojo’s Bizarre Adventure : l’adaptation de ce shônen bien connu m’a amusé pour son côté nawak totalement assumé. Ça part dans tous les sens, les personnages hautement charismatiques prennent la pose au milieu de combats sans queue ni tête. Et le meilleur ending de l’année sans discussion possible.
Hellsing Ultimate et Hellsing the Dawn : une adaptation bien plus fidèle du manga que la série de 2001 (qui reste de très bonne qualité). Une animation excellente, des persos qui puent la classe mais aussi des dialogues abscons interminables. Il y a surtout une bande son de folie, une des meilleures OSTs que j’ai jamais entendue (procurez vous immédiatement le « Nazi CD » si ce n’est pas déjà fait). Les doubleurs sont également très en forme avec la présence de Jouji Nakata, Maya Sakamoto et Romi Paku. Romi Paku, doublant le jeune Walter, est d’ailleurs le principal intérêt de The Dawn.
Senjou no Valkyria 3: Tagatame no Juusou : Des OAV absolument nulles qui adaptent un jeu pourtant excellent. La plupart des scènes de combat sont totalement idiotes avec par exemple, une fille qui jongle 3 fois avec des obus avant de les charger dans son canon, comme ça pour le fun. Le pire, c’est que cet anime se prend tellement au sérieux avec la réplique finale prononcée devant un soleil couchant : « Où irons nous ? Partout où on aura besoin de nous ! »…Mon Dieu, achevez-moi.
Interstella 5555 : le meilleur (et plus long) clip qui ait jamais existé.
Chihayafuru : un anime qui a de nombreux fans mais qui m’a pourtant passablement ennuyé. J’ai du mal à m’enthousiasmer pour des parties de jeux de cartes et je n’éprouve aucune empathie pour les personnages. Je ne peux pas vraiment donner un avis plus approfondi, j’ai abandonné dès le troisième épisode.
Umineko : un premier arc très intéressant qui installe une atmosphère oppressante et qui laisse augurer de bonnes choses. Malheureusement les trois autres arcs sont d’une complexité abrutissante avec 2-3 nouveaux personnages apparaissant à chaque épisode. Atteinte du » syndrome Lost », cet anime pose des tas de questions qui ne trouveront AUCUNE réponse. Pour ça, il faudra jouer à la VN mais ça n’empêche pas que l’anime est en soit un échec. Je pense que d’ici quelques années, je ne me souviendrai que d’une seule chose au sujet d’Umineko: Béatrice est méga bonne.
Initial-D 5th stage : étant un grand fan de cette saga, j’étais impatient de découvrir cette nouvelle saison. Hélas, la magie s’est essoufflée et j’ai assez vite abandonné le visionnage des nouvelles aventures de l’AE86. Oh la série est très bien hein, l’animation, la musique, tous les ingrédients sont là mais ça vient de moi. J’ai peut être muri, je ne suis plus passionné par ces courses de montagne, assez redondantes il faut le dire…
Kara no Kyoukai : sept films inégaux en qualité mais le dernier est un véritable chef-d’œuvre…
Ebichu : un classique que je voulais voir depuis longtemps. Une série sympa avec un format court qui convient parfaitement aux mésaventures du petit hamster. Si je n’ai jamais été mort de rire devant cet anime, il a réussi à me faire décrocher quelques sourires, c’est déjà ça. Une œuvre atypique que je conseille tout de même.
Cross Game : un excellent anime de sport, particulièrement bien écrit.
Free! : Quelles conneries on aura pas entendues sur cette série. Il semble que beaucoup d’otakus ont découvert cet été que des animes pouvaient proposer du fan service pour les filles. Certains ont même appelé ça une trahison de la part de KyoAni, quels cons…Finalement on a un anime sympa avec une bande son et surtout une animation de folie. Dommage qu’on doive se coltiner tous les poncifs sur les valeurs de l’amitié, ça laisse peu de place au sport et à la compétition. Peut-être dans la seconde saison, qui sait ? En tout cas, c’est nettement moins gay friendly que le laissait imaginer le trailer. Dommage, ça aurait pu être marrant de pousser le bouchon encore plus loin. À quand un anime de ce genre où on laissera clairement entendre que les mecs s’enfilent sous les douches ?
Watamote : une adaptation parfaitement réussie du manga à l’héroïne la plus pathétique au monde. Je dirais même que l’anime est finalement trop sympa avec elle, son côté « garce » ressort plus dans le manga. Les épisodes sont très inégaux en terme de qualité, certains étant franchement ennuyeux. On retrouve le problème qu’on rencontrait avec l’endless eight de Suzumiya Haruhi : pour faire comprendre à quel point un personnage s’ennuie, le téléspectateur doit-il s’ennuyer lui aussi ? Bon, je ne vais pas faire la fine bouche vu qu’il s’agit de l’anime qui m’a le plus fait rire cet année avec des scènes dantesques. Mention spéciale pour la doubleuse peu connue de Tomoko : sa performance est géniale. Ajoutons enfin une très bonne OST et on obtient un des meilleurs anime que j’ai vu cette année.
Girls Und Panzer : tanks + moe = epic win.
Est-ce que j’ai fais de meilleurs choix, ai-je eu de la chance ou suis-je devenu moins difficile ? En tout cas, 2013 aura été une excellente année en matière d’animation. J’ai rarement abandonné des animes et j’ai fais pas mal de bonnes découvertes. Voyons si je suis autant positif en ce qui concerne les mangas.
Manga :
Gisèle Alain : un manga au charme très particulier que j’ai tout de suite aimé. Il ne se passe pourtant pas grand chose, Gisèle vit dans un monde de bisounours où tout peut se résoudre par de la bonne volonté. Les personnages ne sont pas d’une complexité folle mais le style graphique est extrêmement soigné (amis de la dentelle, bonjour). J’apprécie vraiment la quiétude apaisante de cette œuvre, une sorte d’Amélie Poulain sans la voix off relou.
Wolf Guy : une histoire de loup-garous des temps modernes que j’ai moyennement apprécié. C’est particulièrement sombre et violent, ce manga s’est notamment fait connaitre à cause d’une scène de viol collectif qui s’étend sur plusieurs chapitres. Ajoutez à cela un duo de psychopathes et un héros maudit et vous obtiendrez une histoire vraiment malsaine, ce qui était certainement l’objectif du mangaka. À réserver à un public très averti.
Regatta : un manga sportif mature de qualité.
Angel Desetsu : Le mec le plus gentil au monde est propulsé comme ultime voyou à cause de sa gueule effrayante. C’est dessiné avec les pieds mais c’est assez drôle de voir une supercherie s’étaler sur plusieurs tomes. Perd tout de même un peu de son intérêt au fil du temps, c’est dommage.
Attaque : un webcomic coréen sur un manchot qui fait de l’escrime, fallait le trouver ! Pourtant, c’est une des meilleures œuvres sur le sport que j’ai lu cette année avec Regatta. L’évolution du personnage, l’explication détaillée de ce sport, le dynamisme des planches, tout y est très bon. J’en suis au chapitre 51 et l’auteur ne semble montrer aucune baisse de régime, tant mieux !
Crows : l’exemple parfait du bon manga de voyou.
Aku no Hana : un récit parfaitement maitrisé sur le mal-être adolescent. Les personnages sont tous antipathiques mais on ne peut s’empêcher de vouloir découvrir la suite, tant le « héros » semble être au bord du précipice à chaque chapitre. Dans les derniers tomes, il semble retrouver une vie sociale normale mais on sent que tout peut basculer à tout moment.
Gangsta : une sorte de Black Lagoon en plus crade. Ça fait du bien de lire des histoires avec des personnages adultes de temps en temps.
Jigokuren – Love in the Hell : violent, drôle et une trame principale pas aussi légère qu’au premier abord.
Wagatsuma-san wa Ore no Yome : LA bonne surprise de 2013. Aoshima possède un pouvoir qui lui permet de façon totalement aléatoire de vivre son futur durant quelques secondes. Au cours d’un de ses « time splits », il apprend qu’il finira par épouser Wagatsuma, la plus jolie fille de son lycée dont il est secrètement amoureux. Revenu dans le présent, il va alors tout faire pour ne pas modifier son avenir.
Oui je sais, le synopsis pue un peu mais croyez-moi, il s’agit d’un des mangas les plus drôles que j’ai jamais lu. Les délires d’Aoshima, sa bande de potes dégénérés qui se définissent comme des « life-havers haters », les multiples références, tout ça garantie au moins 2-3 fou-rires par chapitre. Et en plus le dessin est très réussi. Quand tout le monde parlera de cette œuvre à l’avenir, vous vous souviendrez que c’est Chez Faust que vous en aurez entendu parler la première fois !
Melty Blood X : C’est marrant, frais et le chara-design est excellent.
Silver Spoon : un slice of life relativement classique qui voit un individu se retrouver dans un milieu qu’il ne connait pas et qui essaye de s’y adapter tant bien que mal. Le cadre est très particulier, à savoir un lycée agricole japonais. On se tord pas de rire à chaque page mais c’est plutôt sympa, le dessin est soigné et surtout on sent que la mangaka sait de quoi elle parle (elle a grandi dans une grande ferme à Hokkaido)
L’attaque des titans : on va me jeter des pierres mais c’est pas grave, j’assume. J’ai trouvé ça moche et con. Moche parce qu’on a l’impression que le mangaka a dessiné avec une queue de vache trempée dans de l’encre. C’est un des styles les plus sales que j’ai vu. Con parce que franchement cette histoire n’a ni queue ni tête et j’ai du mal à concevoir qu’on puisse adhérer à « l’intrigue » en ayant plus de 15 ans. Voilà ça c’est fait. Ah et arrêtez de nous vendre « tous les personnages peuvent mourir ». Nan carrément pas, j’ai lu les derniers chapitres sortis en scan et les persos principaux sont toujours là. On devrait donc plutôt dire « tous les personnages secondaires dont tout le monde se branle peuvent mourir ».
Ebisu et Hotei : un one-shot yuri mignon comme tout. Plutôt qu’un yuri, on devrait parler d’un manga sur une amitié forte qui évolue petit à petit vers quelque chose de plus intense. Les protagonistes principaux sont deux Office Lady et une grande partie de l’action se déroule dans un cadre de travail. Malgré la petite taille de cette œuvre, la mangaka arrive à installer une histoire profonde, mature qui questionne sur la responsabilité de ces jeunes adultes. Un manga intelligent et particulièrement dense que je conseille fortement.
Worst : une des nombreuses suites de Crows. Toujours des voyous, de la bagarre, les affrontements entre Suzuran et les autres lycée etc. On ne peut pas dire que Takahashi Hiroshi se renouvelle beaucoup. Mais après tout, puisqu’il se sent à l’aise dans ce genre, pourquoi en changer ? On reste dans la même qualité que l’œuvre originale, toujours avec un très bon dessin. Et moi j’aime bien ce principe de générations qui se succèdent dans un même univers.
Ichi : un préquel d’Ichi the Killer qui nous explique pourquoi et comment Shiroishi est devenu aussi instable psychologiquement. C’est toujours aussi violent et glauque mais aussi incroyablement fascinant. Les personnages secondaires gravitant autour d’Ichi sont également très charismatiques et le découpage des planches est parfait.
Haru no Houtai Shoujo : difficile de définir ce manga qui mélange romance et fantastique. Seul le premier tome est sorti mais l’introduction promet déjà beaucoup. Et j’apprécie particulièrement le personnage de Mitsuki Aki, justicière tellement obsédée par son combat qu’elle se coupe du reste du monde. Le charadesign est excellent mais malheureusement le reste du graphisme n’est pas à la hauteur avec un style général qui fait très amateur, le trait n’étant pas encore très sûr. Une œuvre à suivre donc.
Dire que je ne lisais quasiment jamais de scan lors des débuts de ce blog… Je me suis bien rattrapé cette année, ça m’a permis de faire de très belles découvertes. Je précise toutefois que j’achète l’édition française de Silver Spoon qui est très en retard sur la japonaise : merci donc de ne pas me spoiler.
Jeux vidéos :
Disgaea – Afternoon of Darkness : je crois que c’est LE jeu vidéo qui m’aura le plus fait rire. Le trio Laharl-Etna-Flonne fonctionne parfaitement et associé au ridicule assumé des situations, on obtient un humour complètement barré. La voix japonaise de Flonne est la définition même du moe et rarement une traitresse aura été aussi sympathique qu’Etna. Si on ajoute la richesse incroyable du gameplay, on obtient un excellent J-RPG qui m’aura occupé de nombreuses semaines.
The Legend of Heroes : Trails in the Sky : un jeu moyen qui ne devient intéressant que dans le dernier tiers.
Dragon Quest VIII : un classique que je voulais tester depuis longtemps et qui m’a vraiment déçu. Je l’ai même abandonné après une trentaine d’heures, ce qui est rarissime pour un jeu. Entre le charadesign très moyen, l’histoire hyper manichéenne et les personnages sans aucun développement psychologique, tout m’a ennuyé. De plus, la difficulté est horriblement mal gérée, on se balade pendant des heures avant d’arriver face à un boss qui nécessite des heures de farm pour être vaincu. Bref, un des plus mauvais J-RPG auquel j’ai joué.
Katawa Shoujo : deux billets consacrés à cette VN qui le vaut bien.
Devil Survivor Overclocked : un jeu qui m’aura tenu en haleine de Juillet à Décembre. Pourquoi autant de temps ? Tout simplement parce que je l’ai fini trois fois avec à chaque fois une fin différente (il m’en reste encore deux à débloquer). C’est d’ailleurs une force de ce jeu : contrairement à beaucoup de J-RPG, les multiples fins sont toutes bien écrites et leur déblocage répond à une logique évidente. Contrôler les démons, les éliminer, les utiliser pour déclarer la guerre à Dieu, devenir le messie ou tout simplement s’enfuir : si on se retrouve à affronter souvent les mêmes boss, le ton est très différent selon la fin choisi.
Un jeu au scénario prenant doté d’un excellent gameplay, une énorme rejouabilité…Le doublage anglais moyen est le seul petit défaut de ce qui restera le meilleur jeu de l’année 2013 pour moi.
Les Aventures Incroyables de Van Helsing : un jeu qui consiste à avancer et à cliquer. Il parait que l’histoire est bien. Je pourrais pas dire, au bout d’un moment, j’en ai eu marre d’avancer et de cliquer. Apparemment, tous les jeux de ce style sont comme ça. J’en prends note et j’en tire donc une conclusion : je préfère me couper une guibolle que de retoucher à un jeu de ce genre là.
Osu! : le but de ce jeu musical est de déplacer le curseur dans un chemin précis qui correspond au rythme de la chanson. Ce jeu multijoueur connait un beau succès, notamment dans la communauté otaku. La raison est simple : il est apparemment très facile de créer des maps. Du coup, comme vous pouvez l’imaginer, on ne compte plus le nombre de maps tirées d’une chanson d’anime. Un jeu gratuit et sympa mais qui n’est vraiment fun que lorsqu’on y joue en multi avec des amis.
Papers Please : un « jeu » qui n’est amusant en aucune façon pour moi. Il faut vérifier une tonne de données en un minimum de temps sous peine d’avoir un game over rapide. À réserver pour ceux qui ont toujours rêvé d’être un bureaucrate…Aux psychopathes donc.
En-dehors de ces jeux, je continue à passer pas mal de temps sur World of Tanks et sur le petit frère World of Warplanes. J’ai testé également Triple Town, un puzzle game sympa mais répétitif et Tropico 4 qui est certes un très bon jeu mais qui reste une copie conforme du 3.
Comme vous avez pu le voir, 2013 a été une année riche pour moi. Malheureusement, ce ne sera certainement pas le cas de 2014. J’ai en effet trouvé un travail qui va m’accaparer une cinquantaine d’heures par semaine ce qui va considérablement nuire à mon activité bloguesque. Je sais que certains gèrent parfaitement les deux mais je rappelle que l’animation japonaise est loin d’être ma seule passion.
C’est une question de logique : en étant au chômage, je ne consacrais qu’une heure par jour environ à la japanim’. Maintenant que je travaille, cela descend pratiquement à une heure par semaine. Impossible dès lors d’avoir de la matière pour tenir un blog où j’ai déjà du mal à publier plus d’une fois par mois.
Donc voilà, on y est, cet article sera sûrement le dernier avant un bon moment. Je ne ferme par le blog car je me laisse la possibilité de changer d’avis. Et de toute façon, j’y ai passé trop de temps pour tout arrêter, comme ça, d’un coup.
Ami visiteur, ce n’est pas un adieu, ce n’est qu’un au revoir !
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